Avant tout, je veux vous dire que je vous dois la plus grande jouissance musicale que j'aie jamais éprouvée. (Charles Baudelaire dans une lettre à Richard Wagner, 17 février 1860).
Not long ago I made the acquaintance of a very rich English gentleman living in Paris, who had inherited a fortune from his uncle. He praised himself for having but only a small amount of books in his library, which he read and reread constantly. On one occasion he showed me his collection: David Copperfield by Dickens; Les misérables in the original French; Don Quixote in Spanish, and an old edition of the Vulgata.
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Il y a quelque temps je fis la connaissance à Paris d'un très riche gentleman qui avait hérité une grosse fortune de son oncle. Il aimait les belles lettres par-dessus tout, cependant il ne possédait qu'une petite bibliothèque. Un jour il me montra les livres qu'il avait à portée de main, et qu'il lisait sans cesse : David Copperfield de Dickens ; Les misérables en français ; Don Quixotte en espagnol et une version latine fort rare de la Bible.
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La pequeña extraviada
[Poema infantil. Sergio Gómez Hernández]
Iba un hombrecillo
caminando por la acera,
anda que te anda
con la lengua fuera.
El hombrecillo se encontró
a una niña muy pequeña.
“Me he perdido”, dijo ella,
“ayúdeme señor”.
“¿Dónde vives?”, preguntó.
“Muy lejos de aquí,
he andado un buen trecho
desde esta mañana que salí.”
“Toma mi mano hijita,
aunque estoy viejo ya,
encontraremos el camino,
las estrellas nos guiarán.”
Charmegarria zira
Paroles: Populaire
Musique: Populaire - Josean Martin - Alex Blasco.
Charmegarria zira eder eta gazte,
ene bihotzak ez du zu baizikan maite.
Bertze zenbait bezala othe zira libre?
zurekin ezkontzeaz dudarik ez nuke.
Churi gorria zira arrosa bezala:
Profetak ere dira mintzo hola hola.
Araberan bazinu gorphutza horrela,
Irudiko zinuen... zeruko izarra.
Oi maitea, zatozkit, plazer duzunean,
Nehork ikusi gabe, ilhun-nabarrean:
Lagun bat badukezu joaiteko bidean
Hark ezarrien zaitu trankil bihotzean.
Plazer eginen duzu, ichiltzen bazira,
Haur inorantak hola tronpatzen baitira;
Ez da enetzat ona holako segida...
Bertzalde zure baithan ez naiteke fida.
Tu es charmante, jeune et belle, et mon coeur n'aime que toi. / Comme d'autres peut être... es-tu célibataire ? / Car si tu l'es, sois sûre que je t'épouserais. / Tu es blanche et rouge, comme les roses. / Comme le témoignent les prophètes. / Si tu avais le corps d'une rose, tu me paraîtrais... une étoile. / Oh, ma bien aimée, viens quand tu voudras. / Le soir, sans que personne ne nous voit. / Tu as un ami pour t'accompagner le long du chamin: / Il rassurera ton coeur. / J'aimerais que tu restes en silence / Parce que les enfants innocents se trompent. / Et une telle conduite ne m'intéresse pas... / Car d'autre part je ne puis te faire confiance!
J'ai soixante-seize ans, et je sors à peine d'une grande maladie qui a traité fort mal mon corps et mon âme pendant six semaines. M. Pigalle doit, dit-on, venir modeler mon visage : mais, madame, il faudrait que j'eusse un visage ; on en devinerait à peine la place. Mes yeux sont enfoncés de trois pouces, mes joues sont du vieux parchemin mal collé sur des os qui ne tiennent à rien ; le peu de dents que j'avais est parti. Ce que je dis là n'est point coquetterie : c'est la pure vérité. On n'a jamais sculpté un pauvre homme dans cet état : M. Pigalle croirait qu'on s'est moqué de lui ; et, pour moi, j'ai tant d'amour-propre, que je n'oserais jamais paraître en sa présence. Je lui conseillerais, s'il veut mettre fin à cette étrange aventure, de prendre à peu près son modèle sur la petite figure en porcelaine de Sèvres. Qu'importe, après tout, à la postérité, qu'un bloc de marbre ressemble à un tel homme ou à un autre ? Je me tiens très philosophe sur cette affaire. Mais, comme je suis encore plus reconnaissant que philosophe, je vous donne, sur ce qui me reste de corps, le même pouvoir que vous avez sur ce qui me reste d'âme. L'un et l'autre sont fort en désordre ; mais mon cœur est à vous, madame, comme si j'avais vingt-cinq ans, et le tout avec un très sincère respect. Mes obéissances, je vous supplie, à M. Necker.
Voltaire, Lettres
Je n'ai jamais rien fait sans m'en avoir repenti immédiatement après.
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Le pessimisme consiste à vivre de manière tragique les malheurs de la vie. (Trouvé chez Leopardi quelque chose de semblable.)
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Parmi toutes les règles à suivre, voilà la seule qui compte : que soit l'amour qui gouverne ta vie et guide tes œuvres.
Un monde de muets, quel monde paisible !
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En regardant la télé pendant une minute on se rend compte que la cuisine méditerranéenne, c'est la tragédie.
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- Alors, est-ce que le travail répond-il à vos attentes ?
- Il répond à mes cauchemars.
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Pourquoi est-il si difficile de rire seul, si facile de pleurer ?
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Se réconcilier avec la vie, cela consiste en premier lieu à accepter qu'aucun de nos rêves ne s'accomplira probablement jamais.
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Relu quelques pages de Les Misérables. J'ai eu de nouveau l'impression que nous nous retrouvons tous dans ces pages. Forte impression.
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Suite à ma lecture de Hugo, encore une fois j'ai rêvé de Paris, de ses lumières et de ses toits.
"Une recherche insensée"
(Conte anonyme hindou)
Une dame cherchait laborieusement quelque chose autour d'un arbre. Un passant s'arrêta et lui demanda :
- Mademoiselle, qu'avez-vous perdu ? Que cherchez-vous ?
- La dame, sans pouvoir cesser de gémir, avec une voix entrecoupée à cause de ses sanglots, répondit à grand-peine :
- Je cherche une aiguille que j'ai perdue chez moi, mais comme il n'y a pas de lumière, je suis venue à côté de ce réverbère.
Avant tout, je veux vous dire que je vous dois la plus grande jouissance musicale que j'aie jamais éprouvée. (Charles Baudelaire dans u...